À l’origine, il y a du rêve.
Et pour que le rêve tienne,
de la générosité et de la ténacité.
Architecte. Un métier de funambule qui nécessite d’alterner avec habileté, la délicatesse créatrice et l’âpreté de la gestion de chantier. Il faut tenir, tenir l’esquisse, en faire une réalité construite. Oui, un architecte raconte une histoire, avec sa créativité, sa sensibilité. Mais sa responsabilité n’est pas uniquement de créer. On ne peut limiter ce métier à l’esthétique pure. Un projet qui se tient doit équilibrer le rêve et la réalité, la magie et le pragmatisme.
Quinze années égrènent désormais les projets de l’intime au monumental : logements et équipements publics, sites naturels ou ravaudages urbains.
Les projets réalisés sont comme des preuves, des signaux qui donnent à voir une philosophie. Les échelles urbaines et architecturales ne font ni les petits ni les grands projets ; dans tous les cas, l’histoire est à comprendre, l’équation à résoudre. L’essence du métier est la même : s’inscrire, articuler, mettre en scène. À l’issue de la recherche, il y aura une atmosphère , des ambiances, des matériaux, des lumières, une qualité des espaces pour une stimulation des sens, une émotion, une appropriation intime et personnelle de l’espace.
L’architecture doit avoir un sens. Elle doit être consciente. Un projet doit raconter une histoire, à partir d’un contexte, d’une société, d’une culture. La stratégie urbaine doit être lisible. Elle est le fruit d’une investigation des programmes, d’une imprégnation des univers, d’un peu d’intuition aussi. Alors la contrainte d’un programme peut devenir l’opportunité d’un projet.
L’architecture est une aventure humaine qui nécessite une écoute active, une dynamique d’échanges, une acuité contextuelle. La quête est multiple : élégance et sobriété, dimension poétique et puissance plastique, qualité d’usage et conscience environnementale.